CR 1 - réunion du 11.02.2015

Présents :
Rachel (ESS), Matthieu, Thomas, Benjamin (Paniers de l'étu),  Jean (Chaudron d'or), Clément, Asael, Laurent, Charline, Sara (Noisettes), Cédric, Nathan, Charli (Incroyables Comestibles)
Animateur : Asael ; Rédacteur : Charline

Objectif de la réunion : se rencontrer « en chair et en os » pour mettre des visages sur des noms d'organisations, connaître comment chacun fonctionne, échanger sur nos pratiques, voire initier une entraide sur des projets ou des projets en commun.

Déroulé : présentation des organisations et des personnes présentes (tour de table), échanges libres ; pique-nique

Décisions :
- mise en place d'un système de contact et d'échange d'informations mutualisé : une liste de mail, les sms en renfort, un groupe fb. Un cloud et des outils de travail collaboratif en réflexion.
- choix d'un nom pour le « collectif » : BVE, Bien Vivre Ensemble
- création d'une base de contacts, avec compétences et organisations associées à chaque personne, dans l'optique aussi de savoir où chercher les compétences nécessaires.

Relevé des conversations                                            

Tour de table

Présentation de l'AMAP Noisettes Croquantes par Clément, en charge des commandes des paniers et du miel : date de création (il y a 3 ½ an), distribution le mardi, produits distribués (paniers de légumes, pain, miel, pommes, produits Autour des plantes, bientôt des produits de chèvre), les producteurs.
→ Asael précise que c'est difficile de sensibiliser les étudiant à la démarche des AMAP, difficile d'expliquer les raison ethiques, et economique. Il y a aussi une rupture au niveau des distributions l'été, à cause des vacances. Asael présente aussi le projet de plantation de 4 arbres fruitiers sur la fac de la médecine, sur le point de se faire. Achat des arbres à l'association les Croqueurs de pomme, qui peut aussi aider, par de la formation. A terme, l'idée est de planter des arbres sur le campus, avec l'aide du jardin botanique de l'Université, qui fournirait les arbres.
→ Laurent présente un peu plus en détail les producteurs : Philippe, le maraîcher, dont la structure est aussi un foyer de réinsertion (arrêt de ce travail bientôt pour ne s'occuper que de la coordination des livraisons), Catherine, la boulangère, qui travaille à partir de farines produites par le Moulin rouge (céréales locales, meule de pierre, bio). Autour des Plantes sont à Migné-Auxances. Précision aussi sur le mode de fonctionnement

Présentation de l'AMAP du Chaudron d'or par Jean, le paysan qui a créé l'AMAP : création en 2008, suite à deux rencontres faites auprès de consommateurs. Installation en 2009, distributions en 2010. AU départ, 40 familles s'étaient engagées, elles sont maintenant 60 : 50 à la MDE, 10 à côté de l'Isle-Jourdain où Jean cultive.
Le panier coûte 15,75€ (charges fixes). Il y a aussi des paysans associés : une paysanne boulangère (qui cultive ses céréales puis les transforment, de la graine au pain), un éleveur de bovins, Stéphane Moreau (chèvre), Bertrand (ferme deBoisCoutant, farines et lentilles bio), Bière du Val de Sèvres à Pamproux , de la confiture (Adriers), des produits laitiers (faiyaudrie), du miel, des œufs et des lapins de la production de Jean, etc.
La distribution de la viande : mensuel, celle du fromage de chèvre : hebdomadaire et du pain : bi-hebdomadaire.
La démarche est basée sur un engagement réciproque : les adhérents s'engagent 2 à 3 mois à l'avance à acheter la production de Jean, en lui fournissant les liquidités, et donc une autonomie financière. En contrepartie, toute la production est répartie entre les adhérents (ce qui fait qu'il n'y ait pas de prix au kilo), les légumes qualibrés comme les non qualibrés, donc pas de perte. Les légumes qui se gardent sont stockés et répartis sur les paniers au fil des semaine, tandis que les denrées qui se perdent sont partagées pendant la semaine entre les adhérents.
=> AMAP dont la philosophie est celle des début (la 1e AMAP à Aubagnac, qui s'était insipré des CSA américains (=Community Support agriculture). Seule AMAP ''pur jus'' car engagement réciproque : les adhérents payent un ''forfait'', et le paysant redistribue toute sa production vendue au adhérents, et non pas à des revendeurs. Permet une autonomie face au marché. démarche éthique et politique (← expression qui a marqué les personnes présentes et qui a été réutilisée souvent dans la conversation)
Utilisation du bio, mais pas des hybrides (qui sont autorisés en bio), semences libres et reproductibles
+enquête de satisfaction et petit journal feuille de choux.
Jean est présent ce soir car il y a un pb de com' sur ce qu'est une AMAP. Un réel travail de conviction est à faire. Les actions de communication qui sont déjà en place sont : des nouvelles hebdomadaires (ce qui a été semé, les ravageurs etc. + une recette) et en janvier, une enquête de satisfaction (quels légumes ont été rop vus/ pas assez... pour pouvoir ajuster)

Présentation de l'AMAP les Paniers de l'étu : ce sont presque les même producteurs que les Noisettes, sauf Autour des plantes (mais peut-être partenariat à développer?) + Stéphane Moreau (fromage, terrines) + du jus de pomme. Un partenariat est en cours pour avoir des fruits.
Ils ont montés ou réfléchissent à plusieurs projet : un site internet, des dégustations au RU, participation au forum des associations, au forum de l'environnement à Blossac, à la rencontre Animafac, où ils sont rencontrés l'association la Bourse à dés qui organise une convention de jeux sur 3 jours, l'idée étant de fournir la nourriture. Des sorties on été organisées pour découvrir les producteurs (Philippe le maraîcher, Catherine la boulangère, et Stéphane l'éleveur de chèvres) , une est en cours pour rendre visite à l'apicultrice. Réflexion autour de la distribution de recettes.

Présentation de Rachel, en master de Droit-Economie Sociale et solidaire, qui dit pouvoir être utile pour développer des actions de communications, ou pour toutes démarches administratives.
Le master a créé une association pour sensibiliser les personnes à l'ESS, pour le moment ils ont pu touchés les lycéens en partenariat avec la MGEN. L'idée serait de cibler également le public étudiant. Projet d'un repas bio/semaine au RU (à voir avec le CROUS ; en cours)

Présentation d'Incroyables Comestibles, qui est un mouvement mondial, dont l'idée est de cultiver dans l'espace public de la nourriture, disponible pour tout le monde gratuitement. Cela fait des espaces publics des lieux d'arrêts. Présent à Poitiers depuis 2,5 ans, dans plusieurs endroits (notamment Poitiers Sud et à la tour Kennedy, au 47 rue Condorcet), difficulté à s'implanter à la facs, même s'il y a 2 bacs (à l'abandon depuis cet été).  
La démarche est différente de celle du jardin collectif, car avec IC, il y a beaucoup moins d'entretien, la nature sait se débrouiller toute seule. (il y avait eu un projet de jardin participatif (en face de la médecine préventive)  
Ils ont rencontré Lionel Vinour (chargé de la gestion du patrimoine de l'université) pour la mise en place d'une butte de permaculture → ok, mais demander au président de l'université (Yves Jean), qui est aussi au conseil municipal = ralentissement de l'avancée du projet, Yves Jean ayant demander la constitution d'un dossier. Mais selon eux, il y a toutes les ressources sur le campus pour monter ce genre de projet : une centrale de compostage déjà présente, un programme de reproduction des graines, un centre équestre pas très loin qui fournit du crottin. Manque un groupe étudiant qui  prenne l'initiative de porter le projet de l'intérieur.  
Pas de problème de communication. Pas d'organisation en assos mais en un groupe « informel » car plus souple + ne distribuent plus de tract, car demande trop d'effort, plutôt utilisation de la technologie (sms). ! IC ont l'avantage d'être visible car sont sur l'espace public !
Voir ce qui se fait aussi ailleurs par les IC, et sur les campus (ALBI, Montpellier, Bordeaux), les auberge espagnole (chacun amène à manger), les fête de l'abondance.
Il y a un travail de sensibilisation à faire, mais qui fonctionne ailleurs, donc pourquoi pas sur le campus à Poitiers ?
Montée en compétences sur la conservation des aliments, sur l'agroforesterie. A relier à l'Ensip (qui fait référence à la « protection de l'environnement »)

Synthèse du tour de table par Asael
Trois problématiques se dégagent :
1. Le travail de sensibilisation autour de l'alimentation : comment on manger, pourquoi on mange ces légumes, qu'est-ce qu'il y a dedans ?
2. Le travail de sensibilisation autour des AMAP, comme démarche « éthique et politique »
3. La mise en lumière de différents projets en cours ou potentiels sur le campus, à nourrir par une mise en commun et une action mutualisée.

Échanges libres à partir de ces trois questions (la discussion est partie dans tous les sens, et parfois en même temps, donc tout n'est pas retranscris).

Personnes référentes possibles sur Poitiers : le doyen de Géographie, qui est plutôt favorable (si c'est toujours le même...) , le directeur de l'Ensip, puisque l'Ensip forme des ingénieurs pour la protection de l'environnement, Mr Huberson, en charge du Patrimoine et du développement durable, Mr Vinour, en charge du Patrimoine

Idée d'actions de sensibilisation auprès des adhérents, voire au-delà (1, voire 2) :
* Sensibiliser au « comment reconnaître un légume, comment le préparer (nettoyage, découpage, ce qui se manger), comment le cuisiner les légumes, comment le conserver. → organiser un atelier ?
* Distribution de recette a été évoquée, avec la question du papier ou du numérique : le papier devient vite peu écologique, donc créer une newsletter numérique. Mais le papier permet aussi de créer du lien, car les adhérents peuvent en discuter. Et certains n'ont pas Internet chez eux, ou ne lisent pas leurs mails.
* intégrer le quartier de Beaulieu et de la Gibauderie, qui jouxte le campus : que les non étudiants s'approprient le campus, que le campus s'intègre dans la ville.
* pour ce qui est des étudiants de médecine, le public adhérent principal des NC : thématique du lien santé et environnement à creuser
* ne pas imposer la forme aux gens, plutôt chercher à savoir ce qu'ils réussir à les intéresser
* au sujet de la plantation d'arbres fruitiers, un argument pourrait être le remplacement des platanes, menacé par un parasite.
* en pas jargonner : par ex. la permaculture pour ceux qui ne connaissent pas, c'est flou
* se rapprocher du GRAINE Poitou-Charentes qui rassemble tous les acteurs régionaux à l'éducation au développement durable et à l'environnement (Rachel va y faire son stage), de l'association Didattica qui a organisé il n'y a pas longtemps un débat public sur le Campus 2025

Au sujet de la butte de permaculture sur le campus : pourquoi ne pas le faire sans rien demander ? => réponse d'IC : risque de se faire enlever les plantations, cela est déjà arriver pour les bacs IC. Attention aussi aux risques de poursuites tout à fait légales (cf. Grenoble)

Problème de la chute des commandes l'été :  
- Élargir la com', par exemple dans à Rabelais et Descartes, car beaucoup d'étudiants étrangers restent l'été.
- Étendre la com' au CHU, où il y a les internes et le personnel.

Nécessité de connaître le droit et les lois : ex. Kokopelli en procès au sujet des semences (mais parce que vente ; le don de graines est-il illégal ?)

Discussion sur la gratuité : constat qu'il y a un malaise avec ce qui est gratuit (idée que c'est du vol, ou alors que cela va à l'encontre de l'économie financière. Or, le gratuit soutient l'économie locale, parce que lorsque les gens se sont réappropriés la culture, ils sont plus près à s'investir dans la production locale et à la soutenir)
→ les gratiferias, sorte de brocante où il n'y a pas d'argent, on donne et on prend. Celle organisée sur le campus a été annulée par la mairie. Souvent, il y a la peur du vandalisme, alors que les gens participent avec respect lorsque l'on est dans une logique permissive
→ Jean, qui est aussi conseiller municipal à Adriers, travaille à la gratuité de la cantine (arguments : permet de contrer la désaffection de l'école + parents qui ne peuvent pas payés + petit effectif ! 47 élèves). Cédric explique aussi que la démarche IC peut aussi se faire à l'école, avec une partie des produits de la cantine cultivés dans l'enceinte de l'établissement. On peut aller jusqu'à de l'aquaponie (système de culture plantes-poissons)
! on parle de gratuité « monétaire », car ces actions nécessite un investissement en temps, en compétences, en matériel etc.
Il y a aussi une économie alternative : le crowdfunding, les cigales (épargne solidaire de particuliers mise à disposition de projets locaux / ressemble à la NEF, sauf que les projets sont locaux, les monnaies locales (projet en cours à Poitiers), les SEL

Initiatives connues :
Disco-soupe
programme plan B
- un groupe Colibris est en train de se monter
- Semaine de la biodiversité annuelle, à investir
- Mange ta fac, initiative IC faite à l'occasion du Campus en festival : un stand à la MDE, avec pose de 2 bacs => à relancer
- Amphis du savoir : pour les L1, le mercredi, choix entre deux conférences, permet d'élargir les thématiques d'études. La dernière portait sur les semences → les vidéos sont disponibles sur Uptv
- Sciences Po avait contacté IC pour en faire une présentation
- Naturella, un regroupement au sein de Sciences Po, qui bénéficie notamment des paniers des Paniers de l'étu
- projet de grainothèque à la BU Sciences

Un/des outils communs pour s'informer : mais quoi ?
- sms → tout le monde a un portable
- groupe facebook → permet d'échanger des ressources. ! Attention, tout le monde n'a pas fb
- mailing-list → pratique aussi, intégrer les mails des assos' pour qu'il y ait une continuité des infos avec les années, quant les postes sont repris par des nouveaux
- cloud type Dropbox, ou GoogleDrive → mutualiser des documents
- éditeur de texte en ligne, type GoogleDoc, Writer en ligne, ou Framapad
= dans l'idéal privilégié le libre

Comment appeler le groupe fb ? Laurent propose « Projet Fac Verte », qui fait l'unanimité, puis fait débat : est-ce qu'il faut se focaliser sur le campus ? Non, si on veut s'ouvrir à d'autres. Idem, ne pas se focaliser sur l'alimentation, pour ne pas fermer des portes à d'autres problématiques. Cédric propose le « BVE, Bien Vivre Ensemble », tout le monde est d'accord.

Qui fait quoi ?
- recueil des noms, adresses mail, numéro de tel, organisation et compétences sur une feuille → à reporter dans un fichier calc en ligne (mais lequel, si on veut éviter microsoft ? Framacalc ?
- Benjamin créé le groupe facebook « Bien Vivre ensemble », et met toutes les structures présentes en admin.
- Cédric : recherche d'info sur ce que propose Linux dans le travail collaboratif
- Charline : rédaction du CR et envoi à tous (c'est elle qui a la feuille de contact, la scanne et l'envoie à tous en attendant de créer le fichier excel)